Quels sont les risques de transmission du virus Covid-19 en animalerie ? Quelles précautions prendre dans ces magasins spécialisés en vente de petits animaux de compagnie ?
Le ministère du travail accompagne les professionnels grâce à des fiches conseils multi-secteurs qui comprennent des conseils et des mesures de prévention et de lutte contre la propagation du virus. Il faut savoir qu’aucune étude n’a pu encore réellement démontrer si la contamination du virus chez l’homme a un lien avec les animaux domestiques et d’élevage...
Chats, chiens, petits rongeurs, petits mammifères (lapins nains, cochon d'Inde, cobayes, hamsters), oiseaux, reptiles, poissons ou encore animaux de la basse-cour font partie des animaux proposés en animalerie ; en outre, des produits de traitement et d’entretien spécifique aux animaux, comme la nourriture, les produits de l’hygiène des animaux ainsi que les litières y sont également commercialisées.
Tous ces animaux, objets et produits constituent un risque potentiel de transmission seulement s'ils ont été touchés par des mains infectées par le coronavirus, les objets ou produits se passant de main en main ou sont portés au visage, bouche, nez. Le virus peut survivre quelques heures à quelques jours sur les surfaces contaminées (par le contact des mains non lavées). Il existe par ailleurs un risque important lors du contact de la main avec la bouche.
À cause de la pandémie mondiale actuelle, les animaleries ont une activité restreinte et les clients viennent acheter des animaux (poissons et poules) s’adaptant leur nouveau mode de vie (confinement à la maison). Parfois même la vente des animaux est suspendue et les magasins ouvrent pour fournir exclusivement de la pâtée pour chats et des sacs de croquettes ou encore des graines pour oiseaux.
Le vendeur en magasin animalier court un risque élevé de contamination, c’est-à-dire une grande probabilité d’être contaminé par un postillon ou une gouttelette (sécrétions projetées lors d’éternuements ou de toux). Le risque est accru en cas de contact direct étroit, à moins d’un mètre, dans un même lieu de vie en l’absence de mesures de protection.
Les clients ne peuvent plus arpenter les rayons du magasin d’animaux à cause de l’épidémie de coronavirus et doivent rester à l’entrée de la boutique de la zone commerciale. D’autre part, le système de vente par drive limite les contacts, les clients viennent récupérer leurs commandes selon une organisation précise (commande sur internet ou par téléphone).
Les salariés présents en magasin doivent s’équiper de masque de protection respiratoire (et de gants), en respectant les règles d’hygiène et de distanciation sociale. Leur présence est indispensable pour le nettoyage de cages et pour donner à manger aux animaux, en plus de la vente.
Le lavage très régulier des mains (au minimum 1 fois par heure) constitue un geste barrière à adopter pour prévenir et lutter contre la propagation du coronavirus, à l’eau et au savon ou avec une solution hydro alcoolique SHA. Puis se sécher les mains avec du papier ou tissu à usage unique ou une lingette désinfectante.
L’employeur établit un plan de nettoyage des surfaces de travail, de tout objet, susceptibles d’avoir été contaminés, c’est-à-dire en contact avec les mains sales d’un porteur du virus :
Le vendeur en animalerie gère aussi les stocks, il réceptionne directement les marchandises : les mesures de prévention et de lutte contre la contamination s’appliquent aussi pour effectuer ces missions. Cela veut dire, que les fournisseurs ou transporteurs doivent déposer les marchandises ou les animaux dans une zone spécifique pour éviter la transmission de main en main. Les emballages sont ôtés, les produits doivent rester dans leur sachet ou carton boîte d’origine. À chaque manipulation, le salarié doit se laver les mains (rappel par affiche "Se laver les mains avant et après utilisation...").
Des barrières d’éloignement doivent être installées autour des cages des animaux pour éviter le contact des mains des clients ou un risque de contamination aéroporté.
Des bouteilles d’eau individuelle sont fournies par l’employeur, en remplacement de l’utilisation des fontaines à eau.
La mise en place doit se faire hors des périodes d’ouverture des magasins, un
sens de circulation unique permet d’éviter les allées et venues de personnes, notamment les clients. .
Un marquage au sol permet d’identifier la distance de sécurité de 1 m, dans les zones d’attente ou en caisse (zones de dépose des achats). Une zone de prise des chariots et paniers nettoyés est aménagée, distincte de celle de dépose après utilisation par les clients (avant nettoyage).
Pour limiter les contacts des mains des clients avec les aliments, produits, le vendeur peut tout simplement leur demander de préciser le code-barre ou le code QR à scanner des produits à acheter.
Un panneau installé à l’entrée du magasin regroupe toutes les informations utiles au client, le rappel des consignes sanitaires, le lavage des mains, l’organisation des flux et du service, organisation des attentes, modalités de paiement, retrait des marchandises.
Si le magasin propose de pouvoir passer des pré commandes, le client doit prendre connaissance des procédures (numéro d’appel, modalités de préparation en amont, lieu et heure de récupération des commandes et paiement de préférence par carte bancaire).
Chaque salarié doit disposer de ses propres outils de travail, à défaut les objets et les appareils susceptibles d’être utilisés sont protégés avec un film protecteur nettoyé après chaque utilisation : commandes, terminale carte bancaire, téléphone, clavier et souris d’ordinateur…
L’approvisionnement des rayons s’effectue normalement lors de la fermeture du magasin : toutefois en cas de rupture de stock durant l’ouverture, l’accès au rayon doit être interdit pour tous les clients.
Le dispositif de la jauge maximale de 4 m²/personne est obligatoirement mis en place dans le magasin d’animalerie pour limiter le nombre de personnes simultanément présentes dans un même espace.
Une protection transparente équipe tous les postes d’encaissement ouvert afin de limiter le contact rapproché avec le salarié, une caisse ouverte sur deux permet au mieux de respecter la distance de 1 m entre les vendeurs à la caisse.
L’espace d’encaissement ne doit pas être encombré par des produits ou objets inutiles, pour éviter que les clients ne les contaminent.
L’employeur doit prévoir, à la disposition des salariés, des moyens de nettoyage des mains (gel hydro alcoolique, lingettes désinfectantes, savon, essuie-main jetable, produits de nettoyage et sacs-poubelle). Ces mêmes mesures s’appliquent à la caisse, dans les véhicules, à proximité des rayons, sur les postes de travail, dans les vestiaires, salles de pause, de restauration et sanitaires, ou encore dans la zone de soins ou de toilettage des animaux.
Les soins et le nettoyage des chiens se font de préférence en dehors des heures d’ouvertures de l’animalerie : des outils de travail individuels sont attribués à chaque salarié et le travail individuel est à privilégier.
Des vêtements de travail spécifiques sont fournis par l’employeur, ainsi que des gants de protection, des bottes ou chaussures et le masque (jetables).
Pour le nettoyage des cages, aquariums et surfaces vitrées, le salarié sera muni de gants de ménage.