La pandémie du coronavirus oblige les employeurs à renforcer leur obligation de moyens pour assurer la santé et la sécurité des travailleurs. Ainsi, le ministère du travail a mis en place des fiches conseils pour accompagner les entreprises et les salariés dans toutes les branches.
C’est le cas du préparateur de commandes drive qui participe à la fonction logistique de son entreprise.
Le préparateur Drive sur un quai de chargement, à l'intérieur d'un magasin, d'un entrepôt ou encore en plein air, il évolue soit sur un site de stockage de 100 m² (petits magasins), à plus de 1000 voire 10 000 m² avec plusieurs préparateurs de commandes présents simultanément.
Le préparateur drive travaille dans un entrepôt ou un magasin, il réceptionne, stocke, prépare et expédie les commandes (produits correspondant à un bon de commande de client sur Internet).
Les marchandises sont emballées et déposées dans des cartons ou sacs (en tenant compte de la fragilité des produits).
Ensuite, il charge les produits dans les véhicules et expédie le colis par rapport à la commande.
En plus de la partie logistique, le préparateur drive gère les stocks en dressant un inventaire réel et physique des produits (enregistrement des entrées et des sorties de marchandises).
À toutes les étapes de son travail, le travailleur drive est exposé aux risques d’exposition au Covid-19, surfaces contaminées des emballages et produits, coactivité avec les autres prestataires (transporteurs, agents de la comptabilité, service commercial) ou le client au drive (contact direct)...
Pour éviter les risques d’exposition au virus, l’employeur doit évaluer les risques inévitables dans la poursuite des activités, prévoir des mesures de protection collective et privilégier les mesures de protection individuelle.
L’un des principaux facteurs de transmission du Covid-19 est la projection de postillon ou de gouttelette contaminés lors d’éternuements ou de toux. Le premier geste barrière est alors de se moucher, tousser ou éternuer dans un mouchoir ou dans son coude.
Le fait de porter la main au visage, nez, yeux et surtout bouche : le second geste barrière consiste à se laver le plus souvent les mains avec du gel hydroalcoolique ou du savon liquide.
Le lavage et la désinfection des surfaces contaminées offrent une meilleure protection des utilisateurs et des salariés en entrepôt ou en magasin, le virus survivant à l’air libre entre quelques heures voire des jours.
Le contact étroit à moins d’un mètre dans un même lieu de vie intensifie les risques d’exposition au virus, les mesures de distanciation sociale constitue un autre geste barrière indispensable pour casser la chaîne de propagation du Covid-19.
Dans le cas où ces mesures ne peuvent pas être toutes respectées, le port du masque de protection s’impose comme un élément de protection supplémentaire, car chacun peut être porteur du virus et le transmettre.
Le préparateur drive suit les consignes du chef magasinier ou du responsable de l'entrepôt qui peuvent lui rappeler ces mesures de prévention et de lutte contre la propagation du virus.
Le séquencement des activités et des horaires doit permettre aux salariés présents de respecter les règles de distanciation physique en supprimant les circonstances d’exposition dû à l’affluence et la concentration des salariés et clients ou prestataires dans un même espace de vie.
La jauge maximale de 4 m²/personne doit être respectée dans la surface des magasins et entrepôts, avec une bonne gestion des flux de personnes, limiter le nombre de personnes simultanément présentes, marche en avant en indiquant une seule direction, interaction filtrée entre personnel présent et public.
Pour stopper ou freiner la transmission du virus, l’employeur des magasins doit instaurer l'organisation qui tient compte du maintien des mêmes équipes et de la désignation de une ou seulement quelques personnes désignées pour la prise, la préparation et l’expédition de la commande (limiter le nombre de personnes devant toucher un objet).
Pour éviter le cumul de personnes, l’organisation des commandes doit suivre l’équilibre entre nombres de points de réception disponibles et nombres de rendez-vous (réduire la cadence pour ne pas déséquilibrer l’organisation en mode dégradé).
Des marquages au sol permettent de matérialiser la règle de distanciation de 1 m minimum entre personnes.
Dès l’entrée, une note (affichage) doit informer les clients sur la nouvelle organisation de réception des marchandises :
Procédure de lavage des mains et nettoyage de surfaces
L’employeur doit prévoir des affiches rappelant l’un des principaux gestes barrières, lavage et désinfection des mains (avant et après utilisation de tout matériel commun, d’outils et d’instruments de travail collectif).
Lingettes, essuie-tout, gel hydro alcoolique, savon et sacs-poubelle doivent être mis à la disposition des salariés et des tiers (postes de travail, vestiaires, salles de pause, entrepôt, point de vente). L’usage de la borne fontaine doit être remplacé par la distribution individuelle de bouteilles d’eau.
Un plan de nettoyage (périodicité et suivi) est établi pour les surfaces et objets susceptibles d’avoir été contaminés avec les mains, poste de travail (au moins au début et à la fin de la prise de poste), terminaux portatifs, équipements de travail, outils, poignées de portes et boutons, chariots et autres matériels... Le travailleur drive doit avoir un casque audio doté de housse de protection jetable.
Les déchets doivent être régulièrement évacués, bien séparer les emballages usés et les déchets personnels.
Le nettoyage des sanitaires doit également être entrepris au moins 2 fois par jour en vérifiant en permanence la disponibilité des produits d’hygiène et des moyens de séchage des mains.