La prévention, le conseil et la lutte contre la propagation du virus Covid-19 concerne tous les secteurs de production, du commerce, de la santé ou encore du transport. L'élevage est un secteur transversal de grande importance, il concerne une multitude d'activités, exploitation, groupement de producteur, santé (vétérinaire, inséminateur, agent de pesée), fournisseur, collecteur d'animaux, le domaine technique (technicien et technico-commercial) ou conseil (conseiller d'élevage, équarrisseur) et pareur.
Le ministère du travail a récemment publié des fiches métiers pour aider les entreprises et leurs salariés à mieux faire face aux nombreux risques de propagation du Covid-19 ? Quelles sont les recommandations spécifiques au travail dans l'élevage ?
À qui s'adresse cette fiche ? D'une part les élevages avec un seul chef d'exploitation (avec entraides de personnes extérieures lors de chantiers auprès des animaux ou de chantiers culturaux). D'autre part les élevages plus importants impliquant davantage de contacts avec des personnes extérieures, salariés, prestataires et associés d'un GAEC.
Le lavage des mains est la première barrière contre la propagation du Covid-19. Les opérateurs concernés doivent utiliser du savon liquide ou solution hydro alcoolique SHA. Il existe en effet un risque important lors du contact de la main non lavée avec la bouche face à la menace du coronavirus. Le responsable des lieux de travail doit veiller à suffisamment approvisionner les locaux en produits d'hygiène.
Les surfaces contaminées par des mains non traitées, objets, cartons, poignées de portes, présentent un autre danger, puisque le virus peut survivre quelques heures à quelques jours. La procédures de nettoyage avec des produits appropriés (détergents) appliquée régulièrement permet de réduire voire d'éliminer le coronavirus.
La projection de gouttelette contaminée ou de postillon représente également un risque majeur: le geste barrière correspondant consiste à porter un masque antiprojection, tousser, éternuer dans son coude ou faire usage d'un mouchoir à usage unique. Les déchets personnels contaminés sont jetés dans des sacs hermétiques fermés puis éliminés.
Le contact direct à moins d'un mètre, en l'absence de mesures de protection, ouvre les portes à la contamination.
Des personnes ayant le même lieu de vie (salariés) doivent impérativement limiter les contacts rapprochés (mesures de distanciation sociale avec 1 mètre par marquage au sol ou dispositif physique de séparation).
Des produits d'hygiène dans l'exploitation
Des lingettes, du papier à usage unique, un point d'eau (ou jerrican d'eau claire), du savon et du gel hydroalcoolique sont placés chaque jour à la disposition de tous les salariés, les intervenants extérieurs comme les opérateurs. Des poubelles hermétiquement fermées (de préférence à pédale) sont disposé dans les sanitaires, les locaux de repos du personnel, dans les bureaux.
Le matériel utilisé par l'opérateur ou par l'intervenant extérieur est nettoyé en début de service et avant de rentrer :
En administration, les claviers d'ordinateur et les souris sont également nettoyés et désinfectés. L'usage de documents papiers et de stylo n'est pas recommandé, en raison du contact direct avec les mains.
Les consignes de travail peuvent être communiquées par téléphone et par SMS. L'e-mail est également à privilégier en tant que moyen de communication à distance pour éviter les réunions en présence.
Des tableaux d'affichage des plannings et d'autres informations sur les mesures de sécurité sanitaire peuvent être consultés sur place.
Les opérateurs et les intervenants (inséminateur, vétérinaire, collecteur de lait, agent pour silos d'aliments à remplir).
Les plannings sont réorganisé afin de limiter la présence des opérateurs en même temps sur l'exploitation : les temps de pause sont modifiés, des équipes par roulement sont constitués avec des plages horaires se répartissant sur la journée. La rotation des opérateurs doit permettre un temps suffisant du nettoyage des mains. L'occupation en mode dégradé des lieux de travail permet de respecter les règles de distanciation sociale. La coactivité si elle est nécessaire en cas d'une intervention extérieure doit obéir aux consignes de sécurité. Dans ce cadre, la meilleure organisation consiste à demander à l'avance l'heure de passage des intervenants pour préparer au mieux leur intervention (ces derniers doivent déjà connaître la nouvelle organisation au moment de leur arrivée sur le site d'accueil).
Avant l'arrivée sur les lieux d'intervention, le responsable du site doit demander si sa présence est nécessaire pour limiter le nombre de personnes dans les locaux.
Les activités les plus éprouvantes doivent être entamées en début de journée afin de garder une vigilance nécessaire face aux gestes barrières lors de l'après-midi et du début de soirée.
Les mesures de lutte contre l'infection du Covid-19 sont prises dans le même sens que les règles de prévention face aux risques sur les chantiers. Ainsi, les gestes barrière, la mesure de distanciation de 1 mètre, sont respectés autant que le port des EPI par exemple, casque, gants de protection, bottes, combinaison... Les risques de chutes de hauteur, de manutentions, animal et machines, doivent toujours attirer la vigilance des opérateurs.