Protocole de déconfinement : bon à savoir

Article créé le 18 juin 2020

Qu’est-ce que le protocole national de déconfinement ? Le ministère du Travail a récemment publié un ensemble de procédures à suivre pour la protection collective en complément des fiches conseils métiers et des guides métiers. Toutes ces mesures d’aide et d’accompagnement des entreprises et employeurs du secteur privé doivent aussi permettre d’assurer la sécurité et la santé des salariés pour la reprise de l’activité après le confinement...


reprise des activités après confinement


Reprendre l’activité tout en assurant la protection de la santé des salariés

Code du travail et obligation employeur

L’employeur doit toujours veiller au maintien des mesures et des règles de protection des travailleurs dans son entreprise (Article L 4121-1 du Code du travail). Afin de faire face à la pandémie du Covid-19, les entreprises et les associations ont été obligé de placer leurs salariés en chômage technique, ou en télétravail, parfois même forcé de suspendre les contrats de travail. Aujourd’hui, les opérateurs économiques reprennent progressivement leurs activités, toujours sans que cela entrave la santé et la sécurité des travailleurs.

Comment envisager la reprise économique en France ?

Ainsi, la reprise des activités ne doit pas constituer une scission des efforts menés pour lutter contre la propagation du virus, mais une continuité :

  • des mesures de prévention et de suppression des risques d’exposition (renforcement des gestes barrières et de distanciation sociale)
  • des mesures d’adaptation et de protection face aux risques inévitables (avec l’évaluation des nouveaux risques encourus avec la mise à jour du DUERP par exemple)
  • des mesures de protection, collective et individuelle (gestes barrières, distanciation de sécurité, port EPI équipements de protection individuelle
  • tests dépistage ou prise de température
  • réorganisation du travail
  • nettoyage et désinfection des locaux, objets et des surfaces contaminés.



Éviter les risques d’exposition au virus



Évaluer les risques professionnels dans le cadre de la sécurité sanitaire



Mettre en oeuvre des mesures de protection collective



mise en oeuvre des gestes barrière des autorités sanitaires :

  • laver régulièrement les mains à l’eau et au savon ou avec une solution hydro-alcoolique (SHA)

  • éternuer, tousser dans son coude (ou dans un mouchoir jetable aussi utilisé pour cracher)

  • jeter aussitôt le mouchoir dans un sac-poubelle

  • éviter de porter des gants (vecteurs de transmission)

  • éviter de se toucher le visage (contact des mains non lavés avec la bouche et le nez

  • nettoyage et désinfection des locaux et des surfaces contaminées 3 fois par jour avec des produits actifs capables de détruire le coronavirus (produits avec tensioactif, savons, dégraissants, détergents et détachants). Il faut employer des bandeaux à usage unique, des lingettes pré-imbibées de tensioactif (ou à imbiber) pour effectuer ces opérations de nettoyage et de désinfection

  • aérer régulièrement les locaux fermées (pendant 15 minutes)

  • désinfecter régulièrement les objets manipulés et les surfaces

  • respecter et faire respecter les gestes barrière recommandés.



mise en oeuvre des mesures de distanciation physique

  • ne pas faire d’accolade

  • ne pas se serrer les mains ou s’embrasser

  • respecter les 1 mètre de distance


suite à l’évaluation des risques qui ne peuvent pas être évités du Covid-19 :

  • mise à jour Duerp

  • gestion des déplacements, (périodes d’affluence) avec les plans de circulation

  • organisation de l’espace de travail et aménagement des bureaux (pour éviter ou limiter les croisements)

  • protocole d’entrée et de sortie des sites

  • balisage de délimitation de la zone d’intervention organisation des files d’attente ou d’intervention sur site en file indienne

  • en plus du nettoyage, des opérations de désinfections supplémentaires peuvent être apportées selon l'évaluation des risques (avec un produit répondant à la norme virucide  NF EN 14476 juillet 2019, eau de Javel avec chlore actif)


  • mesures

  • organisationnelles, en premier lieu télétravail

  • séquencement des activités, échelonnement des horaires, embauche, pause, repas

  • établir une zone de sécurité de 4m² sans contact autour de chaque personne, garantir une distance minimale de 1 mètre dans toutes les directions

  • mesures complémentaires comme le port du masque grand public 

  • sens de circulation unique, arrivée et départ et indication de la zone de sécurité par marquage au sol, ruban, plots, barrières



  • port de gants, lunettes, surblouses, charlottes...

  • contacter son médecin traitant en cas de toux, difficultés respiratoires, ou symptômes graves (le 15 est réservé aux urgences)

  • contrôle systématique de température en cas de sensation de fièvre et plus généralement auto-surveiller l’apparition de symptômes évocateurs de COVID-19


Ce protocole de déconfinement est divisé en huit parties (18 pages), mesures barrières et de distanciation physique (appelé socle du déconfinement), recommandations en termes de jauge par espace ouvert, gestion des flux de personnes (y compris les goulots d’étranglement et circonstances de circulation en cas d’intervention externe), équipements de protection individuelle (EPI, choix et efficacité des masques), tests de dépistage, protocole de prise en charge d’une personne symptomatique, prise de température, nettoyage et désinfection.

Choix masques

Le Masque alternatif à usage non-sanitaire (catégories 1 et 2) est un masque à l’usage des professionnels en contact direct et régulier avec le public, masque de protection à visée collective pour protéger l’ensemble d’un groupe. Ce type de masque de protection filtre de 70 % à 90 % des particules émises par le porteur (taille 3 microns).

Le Masque de protection respiratoire FFP norme NF EN 149 : 2001 est un équipement de protection individuelle de sécurité et de santé utilisé par les professionnels de santé. Ce qui veut dire que ce type de masque protège l’environnement du porteur contre tout risque de sécrétions de gouttelettes infectées. 3 types, 3 catégories : FFP3 filtre 99 % des particules, FFP2 filtre 94 % des particules et FFP1 filtre 80 % jusqu’à 0,6 microns.

Le Masque chirurgical est un dispositif médical, répondant à des exigences européennes de sécurité et de santé (norme NF EN 14683) : son usage est identique au masque de type FFP2 et il filtre les particules de 3 microns (type I, type II). Les types

II et IIR sont destinés à un usage en chirurgie.


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