Le ministère du travail édite des fiches conseils pur accompagner les professionnels des différentes branches contre les risques de transmission du COVID-19. Dans la situation actuelle de pandémie due à la maladie du coronavirus, le professionnel plombier et installateur sanitaire est largement exposé à ces risques. Comment se prémunir, quels sont les mesures de prévention ? Voici la liste des choses à faire pour chaque intervention.
Quelles précautions prendre contre le COVID-19 ? Il faut savoir que le virus se transmet lors de postillon, de toux ou d’éternuements via des gouttelettes infectieuses. Pour contourner cette propagation, les autorités sanitaires recommandent d’adopter les gestes barrières, cela veut dire utiliser un mouchoir jetable (et le jeter aussitôt), ou tousser, éternuer dans son coude.
Un autre risque est de toucher ou manipuler des surfaces ou objets contaminés, serrer les mains ou embrasser pour se saluer. Le virus survit des heures ou des jours à température ambiante, il faut alors se laver régulièrement les mains, à l’eau et au savon ou avec une solution hydro alcoolique SHA (et se sécher les mains avec du papier tissu absorbant). Le plombier doit procéder au nettoyage des objets et surfaces touchées avant et après intervention (produits désinfectants et virucides). Un risque élevé est le contact direct des mains avec le visage, en particulier le nez et la bouche.
Toutes les 3 heures, les lieux d’intervention, pièces fermées, doivent être aérés pendant 15 minutes.
Enfin, une distance physique de sécurité doit être respectée entre deux individus (au moins 1 mètre).
Le plombier installateur sanitaire est un professionnel fortement exposé à plusieurs risques professionnels, il installe, met en service et assure l'entretien des canalisations et tuyauteries d'eau (liquides sous pression eau) et des installations sanitaires (électricité, gaz, risque d'intoxication et d'explosion), matières dangereuses, toxiques ou cancérigènes (amiante, brasure, adhésifs, solvants, plomb, dioxyde de soufre, moisissures). En période de crise sanitaire, il doit accorder plus de vigilance, en plus de ces risques du métier.
La priorité de l’employeur est d’évaluer les risques de circonstances d’exposition, ceux inévitables dans la poursuite des activités (si le télétravail n’est pas possible). Il doit ensuite prioriser les mesures de protection collective, ou adopter des mesures de protection individuelle (lorsque les mesures collectives sont insuffisantes).
Lorsque l’intervention a lieu dans un établissement avec d’autres salariés présents ou recevant du public ERP, le professionnel doit adapter les mesures de prévention
Dans la mesure de prévention des règles de distanciation physique, le séquencement des activités et la mise en place d’horaires décalés va permettre de limiter l’affluence et la concentration des salariés et des clients et autres prestataires sur les lieux d’intervention.
La gestion des flux permet de limiter le nombre de personnes simultanément présentes dans
un même lieu, afin de respecter la jauge maximale de 4m² / personne.
Lorsque l’ensemble de ces mesures collectives n’est pas suffisant pour garantir la protection de la santé et sécurité des salariés et des personnes présentes, il faut les renforcer avec des mesures de protection individuelle, port du masque de protection respiratoire, de gants, de combinaisons ou surblouse jetable..
Le professionnel doit faire confirmer par son client le rendez-vous et lui faire parvenir le protocole sur les mesures en oeuvre à l’arrivée du prestataire. Le client ou le professionnel peuvent échanger par courrier ou par téléphone sur les mesures prises pour éviter toute contamination.
Dans tous les cas, chaque intervention suscite le respect (et le rappel) des mesures barrières.
Il faut nettoyer préalablement la zone d’intervention à l’aide de lingettes à usage unique, puis avec un chiffon à usage unique pour le séchage.
L’intervenant doit posséder, ou porter à la charge de son client, une combinaison à usage unique (par dessus les vêtements de travail), en plus des ERP usuels lorsqu’il s’agit d’opération dans des espaces confinés ou exigus dans un environnement insalubre
Ceci est d’autant plus utile si le travail exige d’adopter des postures fatigantes, à genoux, assis, sur le dos.
Le plombier ne doit jamais porter ses mains ou tout objet directement à la bouche, au nez ou aux yeux, il doit s’être soigneusement lavé avec du savon chez le client (nettoyer les robinets avec une lingette au préalable) ou à défaut avec un gel hydroalcoolique. Il doit ensuite les sécher avec un papier essuie-mains en tissu. Ce geste barrière est impérativement répété à chaque changement de tâche..
Si d’autres personnes sont présentes à proximité, il faut alors faire respecter une zone de sécurité de 1 mètre minimum entre toute personne. Cette mesure de précaution est valable dans le cas où l’intervention nécessite un travail en binôme : le port du masque, avec visière pleine face est alors recommandé.
Avant de regagner son véhicule, le plombier doit retirer la combinaison en l’enroulant sur elle-même (intérieur sur l’extérieur). Il doit éviter de faire signer le bordereau d’intervention (envoi d’un e-mail de confirmation d’intervention est préférable). La signature papier est à proscrire, sinon faire utiliser par le client son propre stylo, ou bien désinfecter la tablette et le stylet en cas de signature sur écran. Tout l’outillage est nettoyé à l’extérieur avant de pénétrer dans le véhicule de service.
La combinaison et les lingettes sales sont jetées dans un sac à déchets dans le
contenant dédié.