La pandémie de la maladie à coronavirus concerne tous les secteurs. Le ministère du travail édite des fiches conseils pour chaque métier dans différentes branches d’activités afin de lutter contre la transmission du Covid-19. L’employeur doit conduire des démarches pour faire face aux risques d’exposition au virus de ses salariés, les évaluer et mettre en œuvre des mesures de protection de la santé, à la fois collective et individuelle.
Quels sont les risques de transmission ? Le facteur de contamination du Covid-19 réside dans la projection de gouttelettes ou de postillons contaminés : ces sécrétions ont lieu lors de la toux ou d’éternuements. Le risque étant accru en cas de contact étroit (moins d’un mètre de distance) sans mesures de protection collective ou individuelle dans un même lieu de vie.
Un autre facteur de risque est le contact direct des mains avec des surfaces ou des objets susceptibles d’avoir été contaminé (par des mains sales ou des projections). Le contact direct des mains avec la bouche, le nez ou d’autres objets portés au visage rehausse le risque de contamination.
Rappelez-vous que vous pouvez aussi être porteur du virus et le transmettre.
Pour prévenir et lutter contre ces facteurs, il existe les gestes barrières consistant :
Dans le secteur de la location de matériel et d’engins, les employés doivent prêter une attention particulière au nettoyage régulier des machines, engins et tout objet manipulés par les utilisateurs (remise du matériel ou de l’engin au client et retour du matériel). .
L’employeur doit établir des procédures afin que le client ne remette pas le matériel en mains propres (pose et reprise du matériel dans un espace dédié en respectant la distanciation sociale).
L’employé qui remet des charges lourdes au client doit être muni d’une aide mécanique à la manutention, diable, chargeur (aider le client à charger le matériel dans son véhicule). Le port d’un masque ou d’un écran facial est alors nécessaire pour éviter les risques d’expositions.
Après tout contact des mains du salarié avec les poignées du matériel ou de l’engin ou les commandes, celui-ci doit impérativement nettoyer ses mains.
L’employeur doit attribuer individuellement tout équipement d’aide à la manutention.
Pour la récupération des matériels et des engins, le client doit les laisser à l’extérieur dans un emplacement prévu. Tous les effets et déchets personnels des clients sont à retirer de l’habitacle des engins, les vitres du véhicule sont laissées ouvertes.
Un responsable réalise l’état des lieux en respectant les distances de sécurité.
La remise des clés s’opère avec la pose dans une boîte de réception dans la zone de retour (pas de dépose sur le comptoir ou de remise en main).
Le nettoyage des véhicules de location ou d’équipements, est idéalement fait après une nuit minimum, ou quelques heures : volants, commandes, leviers de vitesse, poignées, boutons, boite à gants. Le nettoyage sous haute pression n’est pas conseillé, en raison des éclaboussures et de la dispersion des particules contaminées dans l’air.
Lors de la mise en place des nouveaux dispositifs de prévention et de lutte contre le coronavirus, les employeurs doivent organiser le séquencement des activités et les horaires décalés (embauche ou arrivée échelonnées des salariés). Cette nouvelle organisation facilite le contrôle de l’affluence et la concentration des salariés et des éventuels tiers, clients, , dans le respect des règles de distanciation sociale.
La gestion des flux permet de limiter le nombre de personnes simultanément présentes dans un même espace, soit la recommandation de la jauge maximale de 4 m² par personne.
En renfort de ces mesures collectives, le chef d’entreprise doit compléter ces règles par des protections individuelles dont le port du masque de protection respiratoire ou de gants à usage unique.
Les consignes sur les gestes barrières doivent être visibles ou rappelées en permanence aux salariés (par affichage par exemple dans tous les locaux de travail et d’accueil)
Les portes doivent désormais être ouvertes pour limiter les contacts avec les poignées et les bâtiments sont aérés plusieurs fois par jour. En bureau, les postes de travail sont espacés de plus d’1 m (avec marquage au sol) et des outils de travail individuels sont alors confiés dans la mesure du possible : tablettes, téléphones, ordinateurs.
Un plan de nettoyage des locaux de travail, des outils et des équipements de travail, susceptibles d’avoir été contaminées pour supprimer les risques de contamination.
Sur, ou à proximité des postes de travail, le chef d’entreprise doit mettre en permanence à disposition des salariés sur les postes de travail des consommables : gel hydro alcoolique, lingettes, savon, essuie-tout, sacs-poubelle, boîte de mouchoirs en papier, produits de nettoyage et d’entretien usuels, rouleaux de papier absorbant.
Cette mesure concerne également les vestiaires du personnel, les salles de pauses ou de restauration collective et la salle d’accueil des clients, avec la présence d’une poubelle à pédale pour déchets.
L’utilisation des fontaines à eau est suspendue, l’employeur doit prévoir la distribution de bouteilles d’eau individuelles pendant la pandémie.
Un protocole d’accueil client est établi à faire transmettre par le biais d’Internet et par voie d’affichage (à l’entrée du magasin) :
Il est primordial que l’employeur puisse approvisionner les locaux de travail en consommables pour le respect des consignes de sécurité sanitaire.
Le lavage des vêtements de travail doit être assuré par l’entreprise (lorsqu’il s’agit de vêtements de travail non-jetables). Ce service est souvent assuré par un prestataire extérieur (chaque salarié disposant d’un sac pour mettre ses habits sales). Un vestiaire est prévu afin de permettre à chacun de se changer individuellement, ce local est aéré et peut contenir une poubelle à pédale contenant le sac-poubelle pour les déchets individuels et les habits sales.
Le nettoyage des sanitaires se fait au moins 2 fois par jour (chaque nettoyage est l’occasion de vérifier le bon approvisionnement de savons et de moyens de séchage) et les temps de pause et de repas doivent permettre de réguler le nombre salariés simultanément présents dans la salle de restauration. L’équipement collectif, machines à café, réfrigérateurs et micro-ondes doivent être manipulés par des mains propres (mains lavées avant et après utilisation).
La vaisselle jetable est à privilégier, sinon les salariés utilisent et lavent leur propre vaisselle (de retour à leur domicile).