Quels sont les risques de transmission dans un centre de tri/incinération des déchets ? Quelles précautions prendre contre la propagation du Covid-19 sur les lieux de travail ? Le ministère du travail prévoit d’éditer des fiches conseils afin d’accompagner les entreprises en activité et les salariés dans la prévention et la lutte contre le coronavirus.
Le traitement des déchets comprend la collecte/tri des ordures, le tri sélectif consiste à classer ces déchets dans des conteneurs pour le verre (bocaux, pots, bouteilles), poubelle verte pour les déchets ménagers (non-recyclable tout-venant) et poubelle jaune contenants recyclables, sacs plastiques, papier, emballages, carton.
Le tri comporte un ensemble de risques élevés pour la santé sans mesures de protection, risques de blessures, d’inhalation de substances toxiques par exemple, ou encore risque de brûlures.
L'incinération de déchets se situe en fin de processus de traitement et de distribution d'un déchet (avant ou après collecte) au sein d’une usine d'incinération d'ordures ménagères UIOM. Le four au gaz ou au fioul porté entre 700 °C et 900 °C brûle un maximum de déchets (non-recyclable, non-compostable ou ne pouvant pas être stocké), l'énergie de la combustion est récupérée par la chaudière et un filtre de traitement des fumées empêche la propagation dans l'air (afin d’éviter les rejets dans l'atmosphère loi française de 2005).
Le four n'élimine pas tous les éléments des déchets brûlés. Après la combustion, il reste des résidus, solides appelés mâchefers, fumées. Le principal risque sur la santé est la pollution.
Face à l’épidémie actuelle, les employés de ces centres de ti/incinération s’exposent en plus aux risques de contamination principalement en raison de la coactivité. L’employeur de ces centres a l’obligation d’assurer la santé et la sécurité de ses employés, notamment évaluant les risques inévitables, ou prévoir des mesures pour éviter les risques d’exposition au virus. Il faut absolument réviser les mesures de protection, autant collective qu’individuelle, et les mesures organisationnelles.
Quelles mesures ? |
Qui sont visés ? |
Gestes barrières éternuer, tousser dans son coude ou dans un mouchoir à usage unique se laver les mains avec du gel hydro alcoolique se saluer à plus de 1 mètre de distance, ne pas faire d’accolade ne pas partager d’aliments, de bouteilles ou de verres avec d’autres éviter de toucher les points de contact et les surfaces ou les objets non lavés éviter de se toucher la bouche ou le nez avec les mains porter les EPI équipements de protection individuelle recommandés pour la profession, masque de protection respiratoire, casque, bottes, bleu ou surblouse, combinaison et gants de manutention (toujours se laver soigneusement les mains après manipulation de ces équipements de protection) |
Tout le monde |
Embauche en horaires décalés, sens de circulation unique (éviter le croisement dans les vestiaires ou tous les locaux accessibles aux salariés et gérer le flux ou la jauge maximale de 4 m² / personne) |
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Affichage des consignes applicables à l’entrée du site, matérialiser les zones d’attente des camions poubelle (gestion de la file d’attente en demandant de rester dans la cabine, numéro d’appel d responsable du site avec les relations des entreprises extérieures) |
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Attribution des outils de travail individuels marqués |
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Matérialiser par marquage au sol la distance de 1 m (pour éviter le contact rapproché à l’intérieur comme à l’extérieur des locaux), notamment pour les phases d’attente ; aménagement d’accès aux espace d’attente café, installations d’hygiène pour les chauffeurs |
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Tranches horaires pour les opérations de déchargement (limiter le nombre de chauffeurs et de camions présents au même moment dans des emplacements restreints) |
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rappel sur l’Interdiction de récupérer les déchets sur le site |
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Chaque opérateur ou employé doit avoir à sa disposition des bouteilles d’eau individuelles et rentrer directement chez lui pour le repas du midi et après la journée de travail. Si le déjeuner est pris sur le site, les repas doivent être pris en respectant la distance de 1 mètre et en horaire décalé. Le responsable de la salle de pause doit définir le nombre de personnes à table et ne laisser que le nombre de chaises correspondant avec le marquage de l’emplacement au sol de chaque chaise.
Le nettoyage de toute surface ou d’équipements doit se faire le plus souvent possible en salle de pause et de restauration, et pour les installations sanitaires (susceptibles d’avoir été en contact direct avec les mains des employés potentiellement porteurs du virus).
L’agent d’accueil du site reçoit par e-mail tous les documents relatifs aux transports pour éviter le passage de main en main, ou derrière une barrière physique, écran plastique ou hygiaphone (pas de signature des documents).
Pour le déchargement, les agents doivent rester à l’écart des autres ouvriers du site pour la pesée sur le pont-bascule, le conducteur patientant dans la cabine pour les instructions de déchargement du responsable d’exploitation (décharger sans sortir du camion).
La même vigilance sera respectée (précaution sur l’écart entre ouvriers et employés) pour la pesée à vide.
Tri
Durant ces opérations, les opérateurs munis des EPI habituels contre les émissions importantes de détritus ou contre les projections (EPI à faire nettoyer quotidiennement) travaillent sur la chaîne dans le respect de la distanciation de sécurité (marquage au sol), pas de manipulation en face-à-face, installation de bâches de séparation. Les postes de travail sont nettoyés au début et à la fin de la prise de poste et lors des pauses.
La salle de contrôle doit être nettoyée avant le début et à chaque fin de service, avec la désinfection des micros et des écrans.
Le nombre de conducteur salle de contrôle doit être limité, le nombre nécessaire de chaises correspondant au personnel nécessaire dans le strict respect de la jauge maximale de 4 m² par conducteur (marquage au sol de l’emplacement des chaises).
Des talkies-walkies permettent de communiquer à distance avec les équipes du site (ou des téléphones portables) : ce sont des appareils individuels (pas de prêt entre collègues) à nettoyer au moins une fois par jour.
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Pour le contrôle des flux de personnes, le registre d’entrée/sortie est complété par le conducteur de la salle de contrôle qui doit limiter les inscriptions sur le registre.