Tout employeur, excepté le particulier employeur, est dans l’obligation de détenir plusieurs registres. Il s’agit respectivement du:
La tenue de ces registres constitue une obligation prévue dans le Code du travail, à laquelle le chef d’entrepris ne peut déroger.
Il s’agit d’un document qui permet de s’informer à propos des risques évalués dans les unités de travail mais aussi des mesures prises pour les prévenir.
Oui, le Document Unique fait partie des registres obligatoires.
Le document d’évaluation des risques doit être mis à disposition des salariés, du médecin de travail si ce dernier est intégré à l’entreprise, les membres de la délégation du personnel au CSE, l’inspecteur du travail ainsi que les agents des services de prévention des organismes de sécurité sociale.
Si l’employeur ne rédige pas ou ne met pas à jour le DUERP, il s’expose à une contravention de 1 500 euros en cas d’inspection et au double de cette amende en cas de récidive.
Un employeur qui ne présente pas les registres obligatoires à l’inspection du travail fait l’objet d’une contravention de 450 euros.
Ce registre permet de s’informer sur les salariés et les stagiaires présents dans l’entreprise et sert également à la régularité des emplois.
Oui, le registre unique du personnel fait partie des registres du personnel obligatoires.
Le registre unique du personnel est un document obligatoire que l’employeur doit tenir à partir du moment où le premier stagiaire ou le premier salarié de l’entreprise est engagé. Les informations suivantes doivent être mentionnées en fonction de l’ordre chronologique des embauches :
Ce registre peut être rédigé sous format numérique.
Dans le cas où une même personne est engagée avec des contrats successifs, le registre doit indiquer chaque vacation ou chaque contrat sur une nouvelle ligne, avec les dates d’entrée et de sorties qui y correspondent.
Si l’employeur ne tient pas de registre ou s’il ne le met pas à jour, ou encore s’il omet les mentions obligatoires, il risque une amende qui peut aller jusqu’à 750 euros par salarié concerné.
À noter que l’employeur doit conserver les mentions portées sur le registre unique du personnel pendant cinq ans à partir de la date de départ du salarié ou du stagiaire de son entreprise.
Oui, il s’agit d’un registre obligatoire en entreprise.
Il s’agit d’un registre spécial ayant pour but de regrouper les alertes émanant le représentant du personnel au CSE, qui a la charge de constater l’existence d’un risque grave pour la santé publique ou l’environnement. Ce document sert également à recueillir les alertes des salariés estimant que l’entreprise utilise des produits présentant un risque grave pour la santé publique ou l’environnement.
Il faut que l’alerte soit datée, signée, et apporte des précisions quant aux produits utilisés par l’entreprise et dont le salarié ou le représentant du personnel au CSE estime qu’ils constituent un risque grave pour la santé publique ou l’environnement.
Quand une alerte est consignée dans le registre, l’employeur est tenu d’examiner la situation avec le représentant du personnel duquel la dite alerte a émanée, puis d’informer les salariés sur les suites qu’il prévoit d’y donner.
Un lanceur d’alerte qui a émis une dénonciation calomnieuse s’expose à 5 ans de prison et 45 000 euros d’amende.
Depuis le début de l’année 2020, le registre du CSE a été remplacé par le registre des délégués du personnel. Il s’agit d’un registre obligatoire.
Le registre du CSE doit contenir les éléments suivants :
L’absence de registre représente un délit d’entrave au fonctionnement du CSE pouvant être sanctionné d’une amende de 7 500 euros.
L’employeur peut mettre en place un registre des accidents bénins une fois qu’il a demandé et obtenu une autorisation de la CPAM. Pour ce faire, certaines conditions doivent être remplies, notamment la présence obligatoire d’un infirmier ou d’une infirmière. Ce registre peut être tenu à la place de la déclaration des accidents qui n’entraînent pas d’arrêt de travail et de soins médicaux.
Ce registre n’est pas obligatoire.
Les registres des accidents bénins non déclarés sont destinés aux salariés, au CSE, au médecin du travail, à l’inspection du travail, aux organismes professionnels de santé, de sécurité et des conditions de travail ainsi que les services de prévention des organismes de sécurité sociale.
En annexe de ce registre, il faut faire figurer les données collectives d’exposition aux facteurs de pénibilités dont l’évaluation doit se faire selon les critères prévus dans le compte personnel de prévention de pénibilité.